Les métiers de la pierre ont souvent, dans le grand public, l'image
d'une profession très traditionnelle, utilisant des moyens techniques
peu évolués ou ayant peu évolué...
Une fois de plus, l'image renvoyée n'est pas fidèle, loin s'en faut à
la réalité des entreprises, des grandes comme des petites.
En effet, depuis une décennie et, notamment, l'avènement de la
commande numérique, beaucoup d'ateliers se sont modernisés, offrant
ainsi la possibilité de façonnages automatiques multiples.
Si cette évolution est évidente pour la transformation secondaire,
en particulier en marbrerie, les usinages primaires et les fabrications
plus standardisées ont aussi largement évolué.
Ainsi, comme nous en avons déjà rendu compte très souvent dans
ces colonnes, des ateliers ou mêmes des usines complètes, extrêmement
modernes et optimisés ont vu le jour, sans parler des multiples
investissements réalisés régulièrement par les entreprises pour
améliorer leurs capacités.
Ce numéro témoigne encore de cette tendance avec, à des échelles
très différentes, les remarquables efforts consentis par des entreprises
de la filière.
On ne peut que saluer cette évolution qui contribuera aussi lorsqu'elle
sera mieux (re)connue, à faciliter la promotion de la filière
auprès des jeunes.
Car dans ce numéro, il est aussi question de formation et nos multiples
structures en charge de cette mission essentielle seraient
bien inspirées de prendre sérieusement en compte cette nouvelle
donne.
Le travail manuel de la pierre conservera d'autant plus son attrait
et ses lettres de noblesse que la technologie lui permettra de s'ouvrir
à plus de marchés ou lui simplifiera la tâche en amont.
Quel atout demain pour un jeune parfaitement formé à la taille de
pierre, compétent en plus sur des machines de pointe ! Et il n'y a
vraiment aucune contradiction entre les deux...